Faut-il traiter les dyslipidémies chez les personnes âgées et très âgées ?
Plusieurs études ont montré l’effet bénéfique des statines sur le risque de récidive de maladies cardiovasculaires (prévention secondaire) jusqu’à 80 ans, mais au-delà de cet âge, les données restent limitées. En prévention primaire, peu d’études ont inclus des personnes âgées de plus de 75 ans, et le bénéfice en termes de réduction du risque absolu est nettement plus faible qu’en prévention secondaire. L’utilité d’un traitement par statines doit être discutée au cas par cas, en tenant compte de l’état fonctionnel, des comorbidités et d’une décision partagée avec le patient.
Dans la pratique, en sus de l’âge et de l’espérance de vie, la décision de traiter ou non nécessite de prendre en compte la présence de comorbidités, l’état fonctionnel et cognitif du patient, ainsi qu’une polymédication éventuelle.